Dutilleux peint ici une atmosphère extatique et colorée – quelques notes de marimba et de harpe – qu’un trille de cordes parcourt comme un frisson d’air frais.
Sur ce paysage se pose le violoncelle seul, dans un chant très expressif, comme au ralenti.
Pour varier les timbres, Dutilleux confie les gouttes d’eau à la harpe et au célesta, tandis que les violons, haut perchés, répondent au chant du violoncelle.
En exergue du mouvement, Dutilleux a placé cette citation de « La Mort des amants » de Baudelaire : « Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux / Qui réfléchiront leur double lumière / Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux »
Quel poète, ce Dutilleux !